Les grandes écoles françaises (Polytechnique, Centrale Lille, les ENS...) marquent, ces dernières semaines, une intention de "rattraper un retard" concernant la diffusion de contenus didactiques en ligne, par le biais de MOOC [1] .
On voit également poindre des sites tels celui intitulé "2 minutes learning" fonctionnant selon un principe similaire : des vidéos de deux minutes sont accessibles pour " se former gratuitement à l’utilisation de logiciels, de services webs " [2]. Il est intéressant de constater qu’au travers cet effet de mode, se diffuse une idée selon laquelle les apprentissages pourraient être rapides, alors qu’il s’agit de processus complexes sur lesquels influent le temps et de nombreux éléments contextuels.
Ainsi, la visualisation d’une vidéo brève, malgré une séquenciation pertinente, peut n’être d’aucun effet sur les personnes, d’autant plus si elles elles en consomment une certaine quantité sans recul et sans échange ou réinvestissement. Toutes ces remarques renvoient aux études menées dans le cadre de l’atelier de réflexion prospective Préa2k30 concernant les scénarios potentiels de développement des démarches éducatives pour les trente prochaines années.
[1] voir sur Adjectif : http://www.adjectif.net/spip/spip.php?article188&lang=fr
[2] extrait de la présentation du projet